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La France est extrêmement frileuse en matière de vente de médicament en ligne. Contrairement à ce qui se passe dans de nombreux pays, seuls les produits vendus sans ordonnance peuvent chez nous être commercialisés sur le web, et ils ne peuvent l’être que par des pharmacies ayant pignon sur rue. Et ces timides ouvertures sont très récentes : elles n’ont été mises en place qu’en 2013.
Avec de telles restrictions, pas étonnant que le marché français du médicament sur le web reste embryonnaire dans notre pays. D’après Nicolas Métairie, PDG de Pharmarket.com, l’un des acteurs du secteur, seulement 0,01% des médicaments vendus en France le sont sur Internet, contre 12% en Allemagne. Mais si le marché qui s’est développé outre-Rhin peut paraître faramineux par rapport au nôtre, il n’est rien en comparaison de celui qui a vu le jour aux Etats-Unis.
De l’autre côté de l’Atlantique en effet, les grandes enseignes pharmaceutiques comme Walgreens proposent depuis bien longtemps des médicaments en ligne, que ce soit sur ordonnance ou non. Le « pure player » PillPack, qui vend ses médicaments à l’unité, reconditionnés en fonction du traitement dont le patient a besoin, vient quant à lui de lever 50 millions de dollars (environ 44 millions d’euros) pour le développement de son offre.
Et ce n’est pas tout : aux Etats-Unis, on envisage que la livraison ne se fasse pas par les services postaux mais… par les airs ! Le géant du commerce en ligne Amazon, déjà présent sur le marché pharmaceutique, planche en effet sur un projet baptisé « Amazon Prime Air », qui prévoit d’utiliser des drones pour acheminer les marchandises chez ses clients en moins de 30 minutes.
Si l’on en croit le journaliste américain Dan Diamond, l’une des applications les plus évidentes de ce projet n’est autre que… le médicament. En comparaison, les bisbilles actuelles du secteur pharmaceutique français, qui portent sur un décret fixant les bonnes pratiques à observer par les officines en ligne, semblent bien peu de choses…
Source:
Adrien Renaud