Contre le plan médico-centré "Ma santé 2022", les infirmières se rebellent

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Le 20 novembre prochains, les infimières seront dans la rue. En cause : le plan "ma santé 2022", jugé trop médico-centré...

Contre le plan médico-centré "Ma santé 2022", les infirmières se rebellent

WUD l’avait vu venir ! À la lecture du plan « Ma santé 2022 », nous avions prédit que les lacunes manifestes en matière de revalorisation de la carrière des paramédicales dans le plan « Ma santé 2022 » allaient les pousser dans la rue. Nous y sommes ! Treize organisations infirmières appellent à une journée d’actions le 20 novembre prochain.
 

Pas de reconnaissance pour les infirmières

Les infirmières veulent lutter contre la vision « médico-centrée » du plan proposé par le gouvernement, « qui ne donne aucun moyen aux infirmiers pourtant en première ligne pour relever ces défis ». En clair, elles dénoncent, malgré la mise en place du statut d’infirmière en pratique avancée, l’absence de reconnaissance de leur compétence. Exemple : depuis 2009, les infirmières attendent avec impatience la réingiéniérie du diplôme des infirmières en bloc opératoire diplômées d’État (Ibode) et celui des infirmières puéricultrices. De la même manière, l’expertise des infirmières anesthésistes n’a pas été revalorisée en 2016.

Assistants médicaux, concurrence déloyale ?

Pire, la création de 4000 assistants médicaux « apparaît à la profession infirmière comme une véritable provocation », puisque ces assistants pourront réaliser des actes médicaux simples, ce qui n’est pas autorisé au commun des infirmières ! Plutôt que de créer ce nouveau statut d’assistants médicaux, qui va tout de même coûter à la collectivité quelques 200 millions d’euros par an, les associations infirmières plaident pour l'augmentation de postes en Ehpad, « lieu où les conditions de travail sont exécrables ».

Contre ce manque de considération pour les paramédicales, les organisations infirmières demandent au gouvernement de rectifier le tir en incluant de toute urgence dans le PLFSS 2019 un fonds « permettant aux établissements de soins la mise en place d’effectifs proportionnels aux charges de travail ». Elles rappellent que, depuis 2016, elles exigent aussi l’universitarisation des formations paramédicales, « allant de la licence au doctorat ». Bref, la création de 4000 assistants médicaux ne fera pas oublier la colère de 120 000 infirmières délaissées…

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