Déroulement d'une formation par simulation in-situ

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Premier temps

Déroulement d'une formation par simulation in-situ

A l’Ecole Européenne de Chirurgie (EEC), les séances de simulation in-situ se déroulent sur une journée, avec une moyenne de 4 scénarii différents. What's up doc a assisté à la formation organisée à l'Institut Gustave Roussy.

Il existe différents temps de formation : le briefing au début de la journée, important pour présenter la simulation à l’équipe, la rassurer, mais aussi apprendre à la connaître ; puis les mises en situation des scenarii ; et enfin le débriefing. 

Ce jour-là, plusieurs formateurs sont présents dont le Pr Perniceni, chirurgien digestif à l’Institut Montsouris, et le Dr François Lecomte, urgentiste à Cochin, qui va mener le briefing de l’équipe de l’Institut Gustave Roussy. Dr Lecomte est responsable scientifique et pédagogique des formations Gestes d'Urgences et Simulation à l’EEC et directeur du DU « Formateurs à l'enseignement de la médecine sur simulateur » de Paris 5 qui forme de 25 à 30 personnes tous les ans : médecins, chirurgiens, infirmiers, ingénieurs, qui vont pouvoir devenir formateurs de simulation. C’est la première et la plus grosse formation en France aux dires du Dr Lecomte, avec 120h de cours sur l’année.

Le briefing
Au cours de cette « introduction » de la formation, on insiste sur plusieurs points, en ciblant le fait qu’  « on apprend par l’échec », comme l’indique le Dr Lecomte. Il faut savoir « séparer l’erreur de la faute,  et passer d’une culture de la faute à une culture de l’erreur » insiste le Pr Perniceni.
Autre point important : « si on ne veut pas y aller, on n’y va pas », précise d’emblée François Lecomte. Personne n’est obligé de participer à la formation et ceux qui y participent ne sont jamais ridiculisés ou montrés du doigt.
On laisse parler l’équipe, écouter ce qu’elle dit sur l’objectif même de la simulation. Il est frappant de constater que les soignants reconnaissent l’intérêt de la réalisation des scenarii dans le lieu même d’exercice des équipes par rapport à une formation dans un lieu neutre. Le fait de connaître l’environnement et l’équipe est important, et génère beaucoup moins de stress selon eux.

Le deuxième temps du briefing est la découverte du mannequin. Le personnel médical est rapidement séduit par ses capacités d’imitation de l’homme. « Oh, il a un cœur ! », s’exclame une jeune médecin, écoutant avec son stéthoscope. Ses yeux bougent, sa nuque se raidit, sa poitrine bouge quand il respire, on est réellement devant un « faux-vrai patient ».

Enfin les formateurs adaptent les scenarii. Par exemple ce matin-là, personne n’a évoqué la check-list du bloc opératoire, qui est pourtant obligatoire : « nous allons l’intégrer aux scénarii pour voir s’ils l’utilisent ou pas », précise François Lecomte.

 

 

 

Photo : Cécile Lienhard, simulation organisée par l'EEC à l'institut Gustave Roussy

Source:

Cécile Lienhard

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