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Les étudiants de sixième année participent en ce moment aux dernières épreuves blanches dans le cadre des ECN informatisées (ECNi). Après le fiasco de décembre et les interrogations de février, il semblerait qu’il y ait enfin de la lumière au bout du tunnel.
La fin du cauchemar serait-elle proche ? Pour les étudiants de sixième année qui passeront au mois de juin les premières ECN entièrement informatisées, cela semble bien être le cas. Les futurs internes composent en effet depuis lundi dans le cadre d’épreuves blanches qui, ô miracle, se déroulent pour l’instant sans anicroche.
Au Centre national de gestion (CNG), chargé de d’organiser les épreuves, on se félicite. « Le démarrage technique ce matin s’est bien déroulé », claironnaient ses responsables dans un communiqué diffusé hier. « Sur les 8 365 étudiants inscrits aux ECNi, 7 870 ont participé à cette première épreuve, soit un taux de de participation de près de 94 % ».
Ouf !
On entendrait presque le « ouf » de soulagement poussé par le CNG, qui avait essuyé une tempête de critiques en décembre dernier. Les premières épreuves blanches avaient alors tourné au plantage magistral, les étudiants furieux s’étaient rebaptisés #PromoCrashTest et avaient déversé leur colère sur Twitter. Les épreuves partielles qui se sont déroulées en février n’avaient pas entièrement levé toutes les appréhensions.
Mais cette semaine, rien de tout ça. « Jusqu’à présent tout s’est bien passé, on est assez contents », déclare Rémi Patrice, vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) chargé des études médicales. Un satisfecit qui devrait réjouir le CNG, car l’ANEMF avait été à la pointe de la contestation lors du fiasco de décembre.
« Pas de bug particulier »
Et du côté du terrain, l’ambiance semble aussi être à la sérénité. « Il n’y a pas eu de bug particulier, tout est parfait », confie Pierre*, étudiant marseillais qui a composé ce matin. On s’attendait à plus de virulence de sa part : Pierre est à l’origine d’une page Facebook très revendicative qui vend des T-shirts #GénérationCrashTest à porter lors des ECN. Aujourd’hui, son discours s’est apaisé. « Ce T-shirt est toujours d’actualité, mais il s’agit davantage d’un souvenir de toutes les années de galère passées en médecine », explique-t-il.
Un petit bémol, tout de même : demain auront lieu les épreuves de lecture critique d’article, qui n’avaient pas donné entière satisfaction aux étudiants lors des examens de février. « Le module ne permettait pas de composer correctement », déplore Rémi Patrice. Rendez-vous demain soir, donc, pour dissiper les dernières inquiétudes.
* Le prénom a été modifié.
Source:
Adrien Renaud