Article
Dans le cadre de sa mission préalable à la mise en place d’une stratégie nationale sur l’IA, le député et mathématicien Cédric Villani a rappelé l’importance de l’émergence d’une médecine de précision.
Le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) a vu vendredi le lancement en grande pompe de la mission sur l’intelligence artificielle (IA) confiée par Edouard Philippe au mathématicien et désormais député de La République En Marche (LREM) Cédric Villani. Ce dernier devra mener de nombreuses auditions pour « apporter une vision à la stratégie nationale et européenne pour l’IA que nous voulons construire », a expliqué le Premier ministre dans son discours.
La santé directement concernée
Et la médecine ne sera pas laissée de côté. Aujourd’hui, l’utilisation de l’IA en matière de santé a encore ses preuves à faire. Elle pourrait selon une étude dont What’s up Doc s'est fait l’écho récemment affecter la capacité des praticiens à délivrer des diagnostics avisés sur la base de signes détectables et de symptômes.
Mais d’un autre côté, sa pratique révèle une amélioration de la prise en charge médicale. En avril dernier, la rédaction a relayé l’innovation d’une équipe de cardiologues du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille, qui a implanté chez un patient souffrant d’arythmie cardiaque un moniteur connecté via l’IA.
La e-santé rentre à l’université
Cédric Villani, interrogé par APM, a annoncé qu’une « séance spéciale à l’académie de médecine aura lieu sur ce sujet en novembre ». Il a rappelé que l’IA, lorsque « l’on cherche à voir l’émergence d’une médecine de précision, personnalisée, c’est extrêmement important ». Le député de l’Essonne note que des start-up existent autour d’applications médicales. « Et déjà des cas dans lesquels un diagnostic automatique s’est révélé pertinent et surprenant sont recensés », a-t-il ajouté. Un rapport de mi-parcours est attendu en novembre, pour une remise définitive en janvier 2018.
L’Université Paris-Diderot de son côté ne compte pas attendre jusque-là. Un diplôme universitaire concocté en partenariat avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et le site d’information MedScape sera disponible dès janvier prochain. On y parlera « applications, réseaux sociaux, objets connectés en santé » (voir programme). Un interne devra débourser 1 261,10 euros pour y participer. Une somme coquette pour en apprendre plus sur la médecine du futur !
Source:
Thomas Moysan