Le numérique est l’avenir de l’organique

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Patients et médecins semblent tomber d’accord

Le numérique est l’avenir de l’organique

Le développement des nouvelles technologies numériques dans la santé sont un levier d’humanisation de la médecine, d’après les Français, qui s’expriment via un baromètre Odoxa réalisé à la demande de MNH GROUP, la FHF et Orange Healthcare. Elles plaisent à la fois aux médecins et aux patients.

Ouverts à la modernité, les Français ? Il semblerait ! Le Baromètre santé 360° réalisé par Odoxa pour MNH GROUP, la FHF et Orange Healthcare (1) montre que les outils digitaux font l’unanimité chez les différents acteurs de la santé, d’un côté comme de l’autre du miroir des soins.

Le sondage révèle en effet que médecins et patients plébiscitent leur utilisation, et estiment que celle-ci permet, peut-être paradoxalement, d’améliorer la relation patient-soignant.

Interfaces de communication

Les patients et leurs proches sont ainsi entre 75 et 90 % à penser que ces outils facilitent l’hospitalisation en amont, pendant, et en aval. Que ce soit pour leur transmettre les résultats d’examens et les informations qui leur ont été communiquées pendant leur séjour, ou pour l’accès de leur médecin au dossier médical. Les démarches administratives sont, elles aussi, simplifiées.

Côté médecins, les chiffres d’adhésion pour les mêmes critères sont plus faibles, mais restent néanmoins élevés (entre 60 et 82 %). Les soignants sont en revanche bien moins confiants dans la capacité des outils numériques à dégager du temps administratif en faveur d’un allongement du temps d’échange avec les patients (seulement 37 %, contre 75 pour les patients et leurs proches).

L’humanité numérique

Dans leur ensemble, les Français (patients, proches, médecins) estiment que les outils connectés de santé favorisent les échanges d’informations et, à cette occasion, contribuent à apporter plus d’humanité dans la relation entre les soignants et les patients. Le dossier patient, les applications de suivi dans le cadre des maladies chroniques et les outils de prise de rendez-vous en ligne ont ainsi leur rôle à jouer.

A contrario, la perspective de l’introduction de robots humanoïdes interagissant avec les patients ne semble réjouir personne. Quatre Français sur cinq pensent que l’outil n’est pas adapté à une humanisation des rapports. La téléconsultation, quant à elle, divise : 48 % des Français estiment qu’elle apportera plus d’humanité, contre 51 % (1 % ne se prononcent pas).

À l’hôpital, les chiffres sont aussi plus nuancés sur ce thème : si 58 % des Français, et 56 % des patients et des proches estiment que les nouvelles technologies favoriseront à l’avenir la relation entre le médecin hospitalier et son patient, les statistiques s’inversent côté médecins.

(1) Échantillon de 2 934 Français de plus de 18 ans interrogés par Internet entre le 29 novembre et le 19 décembre 2017 (991 personnes selon la méthode des quotas, 1 509 personnes ayant fréquenté un établissement de santé ces trois dernières années – dont 1 150 patients et 598 proches – et 434 médecins)

Source:

Jonathan Herchkovitch

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