Les violences obstétricales à bras-le-corps

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Parmi les gynécos qui sont montés au créneau médiatique à propos des violences obstétricales ces derniers mois, une personnalité a émergé : celle du Dr Amina Yamgnane, patronne de la mater’ de l’Hôpital américain à Neuilly-sur-Seine (92). Cette obstétricienne, fille de l’ex-ministre socialiste, breton et franco-togolais Kofi Yamgnane, est passée par la Belgique et par Necker avant d’atterrir dans le privé. Elle ne cache pas son envie de faire de la e-santé et de la politique.

Les violences obstétricales à bras-le-corps

© Matthieu Brillard

What’s up Doc. L’année dernière a été marquée par le débat sur ce que certains ont appelé les « violences obstétricales ». Est-ce un débat légitime ?

Amina Yamgnane. Oui, parce que les gynécos occupent une place particulière : en dehors de l’acte amoureux ou du viol, nous sommes les seuls individus au monde à demander aux femmes de se mettre toutes nues, à aller dans leur vagin, et à les voir s’exécuter. Je trouve donc ce débat assez salvateur. Nous sommes très en retard par rapport à la demande des usagères, ayant tendance à rester dans l’acte technique pur, sans forcément mesurer l’impact émotionnel de nos mots ou gestes. Nous avons du mal à sortir de notre zone de confort. Si les femmes n’étaient pas venues nous tirer le bas du pantalon, je ne crois pa

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