Libéral : plongée dans le futur de la radiologie

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La télémédecine prend du galon à Lyon

Libéral : plongée dans le futur de la radiologie

Mi-juin, le centre Imadis de téléradiologie d’urgence inaugurait son nouveau centre à Lyon. Une belle façon de mutualiser les ressources humaines lorsque le personnel médical manque.

Le futur de la radiologie se trouve-t-il dans la télémédecine ? Fin juin, le centre Imadis de téléradiologie d’urgence inaugurait son nouveau centre à Lyon. La structure organise des gardes et assure à distance des examens d’imagerie lors des périodes de permanence des soins (nuit, week-ends et jours fériés). Elle intervient auprès d’une trentaine d’hôpitaux en France métropolitaine et en Outre-mer. Aujourd’hui, ils sont 70 radiologues à participer aux gardes à raison de 3 à 4 radiologues par soir. Créé en 2009, Imadis traite en moyenne 100 à 150 dossiers par nuit.

« Nous avons créé ce centre car nous étions confrontés à la problématique de la permanence des soins dans les hôpitaux autour de Lyon », explique Vivien Thomson, radiologue et co-fondateur du centre Imadis. « Ces établissements sollicitaient les radiologues des Hospices mais ces derniers avaient trop de travail pour gérer d’autres hôpitaux », ajoute-t-il. Pour le co-fondateur c'était sûr, la téléradiologie allait, à l’époque, représenter une évolution importante de la radiologie.

L'équivalent d'un service de radiologie hospitalier 

Sur place, les radiologues disposent de six postes de travail. « Notre centre est l’équivalent d’un service de radiologie », affirme Vivien Thomson. « Chaque radiologue dispose d’une console avec trois écrans et notre système de visualisation est le même que celui de l’AP-HP et du CHU de Saint-Etienne », précise-t-il. L’établissement réalise également des scanners de perfusion cérébrale et des IRM de diffusion cérébrales.

Afin de communiquer avec ses hôpitaux partenaires, le centre s’est doté d’un portail de téléradiologie permettant aux médecins de faire leurs demandes d’examens. « Dès qu’une demande est effectuée, les radiologues reçoivent une alerte visuelle et sonore sur leur écran », commente le co-fondateur. Ensuite, le praticien reçoit et interprète les images sur une plateforme sécurisée. À tout moment, le radiologue a la possibilité de contacter le médecin si nécessaire.

En pleine expansion, le centre recrute de nouveaux praticiens en permanence. « Nous recherchons des radiologues qui connaissent bien la radiologie d’urgence et qui s’y intéresse », annonce Vivien Thomson. Côté salaire, le centre paye ces radiologues à la garde. Toutefois, « deux radiologues auront le même salaire sur des tranches horaires équivalentes même s’ils n’ont pas effectué le même nombre de dossiers », souligne-t-il. « Certains dossiers nécessitent en effet plus de temps que d’autres et nous privilégions le travail d’équipe. » Pas de jaloux donc !  

Est-ce la fin du radiologue à l’hôpital. Que nenni. « Nous ne souhaitons intervenir qu’en complément de l’équipe locale », se justifie Vivien Thomson. « Notre organisation ne peut fonctionner qu’avec le travail réalisé en journée », conclut-il.

Source:

Im`ene Hamchiche

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