Médecine militaire, médecine humanitaire, même combat

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Médecine militaire, médecine humanitaire, même combat

L'aide médicale à la population est une pratique peu connue, mais très fréquente lors des missions militaires à l'étranger. Les civils qui se présentent à l'hôpital militaire sont pris en charge bénévolement dans la limite du matériel consommable et de la disponibilité du bloc. Elle soulève la même problématique que les missions humanitaires : le choix des patients.

La médecine militaire n’est pas seulement au service des soldats. Nicolas, chirurgien militaire, partage son expérience d’aide à la population dans le cadre de missions de soutien médical en Afghanistan, et la compare aux missions humanitaires auxquelles il a participé en Afrique. En effet, quand le bloc - normalement destiné aux militaires - est libre, l’équipe opère bénévolement des civils. Et comme lors de ses missions avec l’ONG, il y a des moments difficiles, de doute. Notamment à cause de la sélection des patients et des ‘’magouilles locales’’.  « La première fois que tu pars, tu es obligé d'y penser : pourquoi je reçois ce patient plutôt qu'un autre ? Parce que c'est le cousin du traducteur, ou qu'il lui a donné un meilleur bakchich probablement... Je me force à me dire que ce n'est pas mon problème, que ça fait partie du mauvais côté des choses. Si tu penses trop à ça tu ne fais plus rien, parce que tu ne peux pas te passer des contacts locaux. »

Ses raisons pour continuer ? Se rendre utile, se sentir fier de lui, voyager, et vivre des expériences. « Au final, je n'ai pas l'impression de donner grand-chose, mais ça me fait du bien, parce que c'est quand même quelque chose ».

Vous pouvez retrouver le témoignage de Nicolas et d’autres médecins dans l’enquête du tout dernier What’s up doc sur la médecine humanitaire.

Source:

Sarah Balfagon

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