Article
L'ACTIVITÉ
On commence par le cœur du métier en regardant si l'activité médicale correspond à ses attentes et ses compétences !
Attention à ne pas se sous-estimer, ni se surestimer d’ailleurs… Il est aussi nécessaire de se projeter dans l'avenir : serai-je toujours emballé par ce poste dans 10 ans ? Existe-t-il des perspectives d'évolution intéressantes ? Si non, est-ce que changer de cabinet, de clinique ou d’hôpital à 5 ans est un problème pour moi? Etc. En plus de l’activité médicale pure et dure s’ajoutent parfois d'autres activités : responsabilité managériale de service, enseignement, recherche, participation à des comités transversaux… Il faut lire jusqu’au bout et savoir questionner l’employeur si les infos manquent !
Notre métier aujourd’hui ne se résume plus à la seule tâche médicale.
L’ÉQUIPE
Hormis l’installation isolée, la question se pose toujours de savoir avec qui on va travailler. Une équipe pluriprofessionnelle ? Évident en milieu hospitalier classique, mais moins fréquent dans les structures plus réduites, dans les maisons de santé…
Et plus médicalement parlant, avec des confrères de la même spé ?
Si oui, de quelle(s) surspécialisation(s) ?
Si non, des confrères d’autres spés ?
Et alors, seront-ils utiles à notre pratique, influenceront-ils le recrutement ?
Enfin, de quelle taille est cette équipe ? et qui la dirigera réellement ?
PERSPECTIVES ÉVOLUTIVES ET LIMITATIONS
Une installation étant rarement de courte durée, il faut rapidement connaître les perspectives d'évolution de l'activité : achat d'équipement, création de lits/unité, nouvelles activités de soins…
Ces évolutions peuvent être soumises aux autorisations de l’Agence régionale de santé (ARS) ou à une reconnaissance contractuelle, et sont liées à la concurrence dans le territoire géographique, à la vitalité financière de la structure.
Il est plus que conseillé de se renseigner sur ces sujets. Un poste sans perspectives est un poste moribond.
LE RYTHME DE TRAVAIL ET LA PERMANENCE DE SOINS
Les horaires quotidiennes, les astreintes (type, fréquence et modes de rémunération) et bien sûr les gardes (obligatoires ou sur volontariat, avec combien de participants sur le tour de garde ?), sont autant d’éléments à connaître rapidement.
Et ne pas oublier que selon le type de poste, il est bon et normal de penser aux congés annuels et autres congés formations pour distinguer droits statutaires et possibilités réelles d’en disposer.
LES CONDITIONS DE TRAVAIL
Le cadre n’est jamais une question annexe : avoir un bureau, un lieu de consultation adapté, un bon outil informatique, un réseau connecté efficace, un logiciel métier, des outils de recherche si nécessaire, bref, savoir chercher tous les moyens médicaux appropriés à l’activité attendue… ES-SEN-TIEL !
Et l’accessibilité depuis le lieu de résidence compte également : transport ? temps de trajet ? parking ?…
L’ATTRACTIVITÉ DE LA VILLE ET SA RÉGION
Lorsqu’un changement de ville, voire de région est en jeu, il n’y a pas que le travail à envisager ! Le cadre de vie comprend aussi bien le climat, le site et les loisirs, la vie culturelle, les infrastructures, le système scolaire et la garde d’enfants, mais aussi les possibilités professionnelles pour son conjoint, etc.
LA RÉMUNÉRATION
Pour finir car il est rare que l'évaluation d'une offre commence là, la question de la rémunération est IN-DIS-PEN-SA-BLE et SANS TABOU !
Souvent statutaire dans le milieu hospitalier ou territorial, certaines situations conduisent tout de même à des négociations comme pour les contractuels, les vacataires, etc. Ne pas oublier de discuter de l’échelon à l’embauche, et des multiples primes qui changent la vie (multisite, exclusivité de service public…), du développement de secteur 2 à l’hôpital public… (lire enquête WUD#07 « Public, Libéral : 10 bons plans pour se lancer… sans se planter ! »)
En libéral, la question se pose selon le type de contrat : certains groupes garantissent un niveau minimum d'honoraires sur une période limitée, certaines associations fonctionnent en partage d'honoraires, d’autres en partage de moyens d’exercice… Tout savoir n’est jamais assez pour se décider. Surtout, en libéral ne jamais confondre chiffre d’affaires et rémunération réelle perçue (chiffre d’affaires rétrocédé moins les charges, souvent un tiers du chiffre d’affaires initial).
L’exercice en clinique amène d’autres questions existentielles : tarif des redevances versées, qui achète pour quel matériel, etc.