Pratiques des jeunes médecins

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Les évolutions constatées en libéral

Pratiques des jeunes médecins

Une étude de l'Insee compare la médecine libérale des jeunes installés à celle des aînés : nous avons précédemment parlé des différences de revenus, voici les différences de pratique.

Le rapport note par exemple que les jeunes médecins, installés depuis moins de cinq ans, "sont plus souvent chirurgiens ou anesthésistes et moins souvent généralistes". Mais il précise que cette évolution "reflète en partie celle de la répartition des postes proposés par les pouvoirs publics aux étudiants de médecine à l’issue du concours de fin de deuxième cycle", car en effet "certaines spécialités ont vu le nombre de postes proposés augmenter depuis 2004".

Concernant le secteur d'installation, les jeunes, de toutes spécialités, s'installent beaucoup plus que leurs aînés en secteur 2. Ainsi, "6 spécialistes sur 10 se sont installés ces dernières années dans le secteur à honoraires libres", contre 4 sur 10 en 2011. Sont particulièrement concernés les jeunes chirurgiens, ORL, gynécos et ophtalmo (8 sur 10), alors que les radiologues, pneumologues et cardio s'installent aujourd'hui plus en secteur 1. Quant aux généralistes, ils "ne sont pratiquement plus en mesure de s’installer dans ce secteur depuis la réforme de 1990 qui en limite l’accès".

De nombreux jeunes libéraux sont également salariés, "sauf pour les omnipraticiens", et contrairement à leurs aînés : "les spécialistes installés depuis cinq ans ou moins en 2011 sont 53 % à exercer une activité mixte, contre 44 % toutes anciennetés confondues". Et l'étude explique : " les installations récentes en secteur libéral correspondent souvent à des contrats d’exercice libéral signés par les praticiens des établissements publics de santé", même si cela varie en fonction des spécialités.

Autre évolution, "l’âge à l’installation des médecins libéraux est de plus en plus tardif, en particulier pour les spécialistes", le passage par l'hôpital étant "plus fréquent et plus long".

 

 

 

Source:

Cécile Lienhard

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