Psy humanitaire, c’est fou !

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Psy humanitaire, c’est fou !

Les blessures physiques ne sont pas les seules que les associations humanitaires prennent en charge. Les populations victimes de guerre, catastrophe naturelle ou autre ont en effet subi des traumatismes psychiques dont l'impact est souvent ignoré, par manque de moyens, ou parce qu'il semblent secondaires face aux blessures corporelles, aux risques sanitaires,...

Psychiatre n’est pas la spécialité à laquelle on pense en premier quand il s’agit d’humanitaire. Et pourtant, les traumatismes psychiques sont fréquents parmi les populations auprès desquelles les associations humanitaires interviennent. Marion rêvait de partir depuis le début de ses études de médecine. Son internat de psychiatrie en poche, c’est ce qu’elle a fait. Une première mission de 6 mois, qui lui a donné envie de se former à l’ethno-psychiatrie. Aujourd’hui elle a un poste à l’hôpital donc ses missions sont plus courtes, et plutôt centrées sur l’évaluation des besoins et l’organisation de nouvelles missions. « Ce n'est pas toujours simple de se dire qu'il a dû y avoir un choix en amont pour l'intervention dans un pays, ou dans un quartier, alors qu'il y en a plein d'autres. Ça peut être une déception, cette problématique éthique, mais ce n'est pas au médecin de terrain de se la poser. »

Parmi les difficultés rencontrées, certaines sont liées à son sexe : « Être une femme est un atout quand il s'agit de prendre en charge des femmes victimes de violences, notamment sexuelles, mais ça peut devenir un handicap sur des terrains où les rapports hommes-femmes, ou la position des femmes, sont codifiés différemment de notre culture occidentale ».

Malgré tout, elle retire une grande satisfaction de son engagement, et n’envisage pas d’arrêter.

Pour découvrir d’autres aspects insoupçonnés de la médecine humanitaire, lisez la grande enquête sur la médecine humanitaire dans le dernier numéro.

Source:

Sarah Balfagon

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