Accusé d’avoir délivré un nombre d’arrêts maladie trop élevé, un généraliste dunkerquois est placé sous surveillance depuis le 1er mars dernier.
Prescrire des arrêts maladie sans limite ? Pour la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), c’est niet ! Un généraliste exerçant à Dunkerque (Nord) s’est ainsi fait taper sur les doigts cet hiver pour des abus. Il aurait délivré 4 200 jours d’arrêt… en quatre mois courant 2016. De quoi interpeller la CPAM qui l’a placé sous surveillance le 1er mars dernier.
« Il peut encore prescrire, mais différemment, surtout en fonction des pathologies les plus graves », explique Laurent Duplessy, sous-directeur de la CPAM des Flandres, interrogé par Ouest-France. S’il ne suit pas les recommandations de la CPAM, le praticien risque d’être soumis à des sanctions financières. Pour éviter de succomber à la tentation, le généraliste oriente actuellement certains de ses patients nécessitant des arrêts maladie vers des confrères.
Interrogé par le quotidien régional, le médecin incriminé se dit victime de quotas : « Apparemment, il ne faut pas dépasser les 3 400 jours d’arrêt sur une période donnée. » De son côté, la CPAM n’a pas hésité a riposté. « Ce médecin a été épinglé parce qu’il est bien au-dessus de cette moyenne. Son volume de prescriptions est trop important. Il se détache très nettement d’autres praticiens du secteur qui ont une patientèle équivalente », insiste le sous-directeur de la CPAM.
Et le Dunkerquois est loin d’être un cas isolé. Sur le territoire de la CPAM des Flandres-Dunkerque-Armentières comptant 450 MG, une douzaine d’autres omnipraticiens feraient actuellement l’objet des mêmes restrictions.