Se plaire en réserviste sanitaire

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Jeune organisation gouvernementale recherche Jeune médecin. Thésé ou non, toutes spécialités pour missions courtes de réserve sanitaire pas sérieux s’abstenir. Pour en savoir plus, contactez l’Eprus.fr.

Se plaire en réserviste sanitaire

L’EPRUS ?

C’est l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, une agence gouvernementale rattachée à la direction générale de la Santé.

Née en 2007 sous l’impulsion du ministre de la Santé, elle vise à créer un vivier de professionnels prêts à être déployés lors des crises sanitaires exceptionnelles.

Et ainsi, éviter les réquisitions. En cas de crise (voir encadré), c’est l’EPRUS qui fait appel aux réservistes, à la demande des autorités ministérielles.

L’agence gère ensuite la mission de A à Z : formation, logement, matériel, logistique sur place, relève, etc. « C’est un peu une agence SOS crise ! » résume Clara de Bort, chef du pôle Réserve sanitaire de l’EPRUS.

 

WANTED !

On l’aura compris, l’EPRUS a besoin de nous. Pour quoi faire ? Pour devenir réserviste sanitaire, et nous inscrire dans sa base de médecinspotentiellement- disponiblespour-une-mission. Tout le monde peut être candidat, quel que soit son statut et sa spécialité.

« Et avoir plein de volontaires, c’est le meilleur outil antiréquisition », indique Clara de Bort.

Une fois le contrat signé, l’EPRUS nous envoie un SMS dès qu’une mission adaptée à notre profil est envisagée. Nous sommes alors libre d’accepter ou non, le volontariat étant un principe de base. Comme le souligne Clara, « le réserviste n’est jamais obligé de partir en mission ». Celles-ci sont toujours courtes : de 2-3 jours à 15 jours maximum. « C’est donc tout à fait compatible avec nos vies très remplies ! » avance-t-elle. Le seul engagement est de participer à au moins une formation (intégralement prise en charge) durant ses 3 ans de réserve…

 

LA SOLIDARITÉ EN TOUTE COMMODITÉ

Lorsque la réserve sanitaire est mobilisée à des fins humanitaires, les missions peuvent ressembler à celles des ONG type Médecins Sans Frontières. Mais si l’objectif est semblable, la forme des interventions diffère. Première différence, les réservistes partent au nom du Gouvernement ; quand un réserviste part en mission à l’étranger, c’est donc à titre « diplomatique ». Seconde différence, et non des moindres : le cadre du séjour.

« Les conditions ne sont pas les mêmes » explique le Dr OlivierCamus, urgentiste au CH deNiort et réserviste sanitaire.

« On part avec toutes les sécurités d’un fonctionnaire », précise-t-il. Émilie Mosnier, interniste-infectiologue au CH de Cayenne (Guyane) est du même avis : « C’est clé en main. Tout est bien géré et coordonné. On est très bien hébergé, ils te fournissent tout, ta tenue, des en-cas, et même un couteau suisse ! ». Bien sûr, l’activitéde réserviste est rémunérée (voir sur whatsupdoc-lemag.fr).

 

POUR DES MISSIONS DIGNES DE CE NOM

L’EPRUS intervient en cas de situation sanitaire exceptionnelle, en France ou à l’étranger, lorsque le système de soins sur place ne suffit pas ou ne suffit plus. Les missions sont de trois types : expertise auprès des autorités, renfort du personnel face à un afflux de patients, et même remplacement du personnel touché. Voici quelques exemples :

 

> CATASTROPHE CLIMATIQUE, INDUSTRIELLE, ACCIDENT MASSIF, BIOTERRORISME, ETC.

Ces missions sont rares, et tant mieux ! Pour le moment l’EPRUS n’a pas eu à intervenir en France dans ce cadre. Mais ils étaient présents en 2010 en Haïti au moment du tremblement de terre, ainsi qu’à Fukushima en 2011 en mission de renfort à l’ambassade de France à Tokyo.

 

> RAPATRIEMENT, CRISE POLITIQUE

Sur arrêté ministériel, l’EPRUS peut faire appel à des réservistes pour rapatrier des ressortissants français. Par exemple dans le cadre d’une catastrophe sanitaire ou d’une crise politique. En 2011, 33 professionnels avaient aussi été mobilisés à Benghazi, en Libye, pour renforcer le système de soins.

 

> ÉPIDÉMIES

Ces missions sont les plus fréquentes. Actuellement, des infectiologues réservistes ont pris place en Guinée pour apporter leur expertise dans le cadre de l’épidémie Ebola. Une autre mission se met en place aux Antilles pour renforcer le système de soins face l’épidémie de chikungunya (ouverture de centres de consultation dédiés, renfort de la régulation médicale).

 

> GRANDS RASSEMBLEMENTS

On parle de renfort « prudentiel ». L’équipe médicale sur place est renforcée « au cas où ». Ça a été le cas aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 et au G20 à Cannes en 2011. Prochain rassemblement prévu pour l’EPRUS : le 70e anniversaire du débarquement en Normandie.

 

Who’s next ? !

 

Plus d’info sur www.eprus.fr

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