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« Nous renouvelons la volonté des personnels en lutte de voir s’ouvrir de véritables négociations » à propos de la gestion des effectifs hospitaliers et des montants et conditions d’octroi de la prime JO, a écrit l’union syndicale CGT de l’AP-HP dans son préavis de grève.
Elle a ainsi appelé à une mobilisation devant le siège de l’AP-HP ce mardi 14 mai, en présence des autres syndicats mobilisés (Force Ouvrière, UNSA et la CFTC), pour réclamer « une prime de 2 000€ pour tous ».
La direction générale de l’AP-HP avait annoncé en mars octroyer une prime, sous certaines conditions, aux agents qui renoncent à leurs trois semaines consécutives de congés, pour « travailler au moins l’équivalent d’une semaine » du 22 juillet au 11 août, ou pendant les trois semaines d’épreuves olympiques.
Une prime échelonnée en fonction du statut, allant de 800€ bruts par semaine pour les salariés de catégorie C, jusqu’à 2 500€ bruts par semaine pour les médecins. Les salariés de catégorie B (type aide-soignant) toucheront eux 1 000€ bruts par semaine et ceux en catégorie A (type infirmiers de bloc) 1 200€.
Cette mesure est jugée « discriminatoire » pour les syndicats, qui estiment que la disponibilité exigée n’est pas une question de statut. « En quoi un aide-soignant ou un agent de nettoyage qui travaille pendant les JO est-il moins important qu’un médecin dans la vie de l’hôpital ? », interroge Vincent Martin, secrétaire général adjoint de Force Ouvrière.
Les syndicats demandent à la place l’attribution d’une prime spécifique de 2 000€ nette « pour tous les agents de l’AP-HP ».
Avant, pendant, après, « tout le monde va être impacté »
D’autres conditions doivent être réunies pour percevoir la prime JO. Il faut impérativement travailler dans l’un des 80 services mobilisés (sur 800) et dont les effectifs ont été renforcés. En dehors de ces services, « la prise de congé des personnels répond aux mêmes que chaque été », a précisé l’AP-HP.
Une mesure qui ne convient pas non plus au syndicat FO, qui avait déclaré début février que « par effet de domino, tout le monde va être impacté », et pas seulement le personnel médical.
« Dans les 80 services, on omet également les agents administratifs, qui vont avoir beaucoup de travail avant, pendant et après les Jeux olympiques », abonde Vincent Martin, qui redoute le déclenchement d’un plan blanc dès début juillet.
Contactée fin avril pour savoir si elle comptait faire un pas vers les revendications syndicales, notamment concernant la prime de « 2000€ pour tous les agents », la direction de l’AP-HP n’a pas répondu à ce sujet. Elle a assuré néanmoins avoir « le souci de privilégier au maximum la prise de congés habituelle de ses professionnels ».
De leur côté, en cas de silence de leur employeur, les syndicats pourraient reconduire la grève et envisager « l’envoi d’une lettre au Ministère ».