Un neurologue acquitté, il était poursuivi pour viol par une généraliste, à l’époque ils étaient tous les deux étudiants

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Les faits ont 8 ans. A l’époque, la plaignante et l’accusé étaient tous les deux étudiants en médecine au CHU de Grenoble et s’étaient retrouvés dans le même lit un soir de fête. Au procès ce 29 avril, c’est une généraliste du Sud-Ouest qui accuse de viol un neurologue du Nord-Est

Un neurologue acquitté, il était poursuivi pour viol par une généraliste, à l’époque ils étaient tous les deux étudiants

© Midjourney x What's up Doc

Nous sommes en mai 2016, à Grenoble, un soir de gala. La plaignante a alors 22 ans, l’accusé, 21 ans. Alors qu'ils rentrent de cette soirée arrosée, le jeune homme propose à sa camarade de passer la nuit chez lui pour éviter un long trajet. L’atmosphère est décrite comme amicale, elle accepte. « Pour moi, il n’y avait aucune ambiguïté », explique la plaignante. 

Le jeune homme laisse le choix à la jeune femme entre dormir sur le canapé ou dans avec lui dans son lit. « Elle m’a répondu qu’elle préférait dormir avec moi et m’a demandé si ça ne me dérangeait pas si elle se mettait en sous-vêtements. » « Je portais une robe de soirée qui était fragile, je ne voulais pas l’abîmer en dormant avec », explique-t-elle.

L’étudiant lui propose « de tenter quelque chose ». Elle refuse. Aucun des deux n’était dans une démarche de séduction. Une fois dans le lit, le garçon propose un câlin que la jeune femme n’ose pas refuser. « Je ne voulais pas qu’il ait l’impression d’être repoussé, que cela crée un malaise dans notre relation ». Mais elle lui signifie à nouveau qu’elle ne veut pas aller plus loin.

« Je ne comprenais pas, nous étions dans mon lit, l'un contre l'autre... »

C’est là que l’affaire tourne mal : « Je ne comprenais pas, nous étions dans mon lit, l’un contre l’autre. J’essaie de comprendre ce qui se passe, je pense être dans les préliminaires de notre relation, je commence à la caresser doucement sur le ventre, je descends ma main ». Et il la pénètre avec son doigt. « Ce n’était pas quelque chose de brutal. »

L’étudiante se réveille et lui dit : « Qu’est-ce que tu fous ? » « Je lui ai demandé de s’arrêter et il s’est arrêté immédiatement ».

Le lendemain, le jeune homme lui envie ce sms : « Je suis désolé d’avoir été lourd et insistant ». Avec pour réponse de l’intéressée : « C’est pas grave ».

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/un-viol-des-attouchements-et-des-videos-prises-leur-insu-un-medecin-de-chateauroux-accuse

Ce n'est que des années plus tard, en pleine vague #MeToo, que ces événements refont surface dans l'esprit de la plaignante. Soutenue par le mouvement, elle décide de dénoncer publiquement son agresseur présumé et porte plainte en octobre 2018.
Après des années de silence, l'affaire éclate devant la cour criminelle de l'Isère. Les réquisitions demandaient une peine de cinq ans de détention avec sursis pour l'accusé. L'acquittement a finalement été prononcé.

Source:

Ouest France

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