L’article dans Paris Match « Requiem au CHU de Rennes » avait fait grand bruit en janvier dernier. Neuf soignants prenaient la parole à visage découvert, pour briser la terreur et l’omerta qui régnait depuis de trop nombreuses années, des décennies même au sein du service de neurochirurgie du CHU de Rennes.
Deux médecins, deux professeurs, étaient nommés comme les responsables de ce climat délétère : Pr Xavier Morandi, chef du pôle neurosciences et Pr Marco Corniola, chef du service neurochirurgie.
« Aucun des deux que nous avons dénoncés, pas plus que le CHU n'est poursuivi par l'Ordre »
L’enquête pénale est toujours en cours pour « harcèlement moral au travail, harcèlement sexuel par personne abusant de son autorité et outrage sexiste et sexuel ». Cela n’a pas empêché les deux chefs de nier en bloc toutes les accusations et même de porter plainte devant l’Ordre des médecins pour non-respect de la confraternité.
Les médecins qui ont parlé sont donc convoqués par l’Ordre, tout comme les deux infirmiers par l’Ordre des infirmiers.
Et comme le précise sur X, Anne Jouan : « Et comme me le souffle l’un des 9 : “Et aucun des deux que nous avons dénoncés, pas plus que le CHU n’est poursuivi par l’Ordre” »
#Metoo hôpital
— Anne Jouan (@JouanAnne1) April 13, 2024
Oui, les 9 soignants qui ont parlé dans @ParisMatch à propos des pbs de la neurochirurgie au CHU de Rennes sont poursuivis par l’Ordre des médecins du 35 et du 44 et par l’Ordre des infirmiers suite à des plaintes des deux mis en cause.
RV en chambre disciplinaire pic.twitter.com/0EG4TTm606