La HAS simplifie le calendrier vaccinal, pour une meilleure observance, voici les changements à savoir

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Face à une proportion de vaccinés jugée encore insuffisante, la HAS défend une simplification du calendrier, s'appuyant sur des " âges-clés ", de la petite enfance à la vieillesse en passant par la grossesse.

La HAS simplifie le calendrier vaccinal, pour une meilleure observance, voici les changements à savoir

© Midjourney x What's up Doc

Observant qu'"à l’exception notable des nourrissons, nos marges de progrès collectives restent importantes", la HAS juge que l'"incertitude des personnes sur leur propre statut vaccinal et sur les vaccins recommandés joue un rôle majeur, aux côtés d’autres facteurs, pour expliquer l'insuffisance de la couverture vaccinale chez les adolescents et jeunes adultes ainsi que les personnes de 65 ans et plus en France".

"Le calendrier vaccinal est compliqué, en particulier parce qu'il s'est enrichi depuis les années 90 de nouveaux vaccins destinés aux nourrissons mais aussi à des âges jusque-là peu concernés par les vaccins, en dehors des rappels de vaccins infantiles", développe-t-elle dans un communiqué, en cette semaine européenne de la vaccination.

Si elles ont été "décisives dans la lutte contre le Covid-19, les campagnes de vaccination successives contre ce virus (...) ont également pu alimenter un sentiment de confusion", considère l'instance.

Un calendrier vaccinal plus simple, plus compréhensible

Pour la HAS, "un calendrier vaccinal plus simple, compréhensible et mémorisable ne pourra qu’aider à son appropriation par chacun, et donc à augmenter la couverture vaccinale".

Elle souhaite s'appuyer sur des "âges-clés" de plus grande vulnérabilité aux infections : nourrisson, adolescent (11-14 ans), 65 ans et plus, mais aussi grossesse.

Ainsi, pour les nourrissons, la HAS recommande désormais une obligation vaccinale couvrant non plus le seul méningocoque C, mais les méningocoques B et ACWY, pour couvrir toutes les souches responsables d'infections invasives avant 5 ans.

Chez l'adolescent, elle préconise un vaccin contre les méningocoques ACWY pour protéger des méningites et pour éviter une transmission - à cet âge, le méningocoque est présent dans la gorge, sans symptômes, chez 10 à 20% des cas porteurs. Contre les HPV (papillomavirus), 11-14 ans est aussi l'âge recommandé de vaccination.

Chez les seniors, aux vaccins grippe et Covid s'ajoute désormais un vaccin contre le zona.

La simplification par tranche d’âge permet au citoyen d’être actif

"L’objectif, en simplifiant par tranche d’âge à chaque fois que c’est possible, est de permettre à chaque citoyen d’être actif dans le suivi de ses vaccinations, laissant la mission au médecin de gérer les aspects plus complexes", expose la HAS, convaincue que cela "facilitera également l’utilisation des vaccins combinés de plus en plus nombreux à émerger (grippe-Covid-19-VRS par exemple)".

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Ce sera "complémentaire" à d'autres actions engagées, dont l'élargissement des prescripteurs et opérateurs de la vaccination, les démarches vers des personnes éloignées du système sanitaire ou le calendrier de vaccination électronique.

Avec AFP

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