« Nous observons grâce à l’implication des médecins, une hausse de leur participation au dispositif de PDSA, mais surtout une amélioration de la couverture territoriale, atteignant 97% (contre 95% en 2022) durant les week-ends et jours fériés », a indiqué le Conseil National de l'Ordre des Médecins dans un communiqué paru hier.
Une meilleure couverture territoriale qui s’explique notamment par l’augmentation des sites dédiés à la PDSA : 541 centres en 2023, soit une hausse de 17% en cinq ans.
Des chiffres qui témoignent selon l'Ordre de « l’engagement de la profession » envers ce dispositif qualifié de « mission de service public », qui permet de maintenir la continuité et l’égalité de l’accès aux soins en dehors des heures d’ouverture des cabinets.
Le rapport note aussi « une baisse de l’âge moyens des médecins effecteurs », qui est passé de 47,4 ans en 2018 à 45,2 ans en 2023. Les médecins salariés, retraités et remplaçants sont eux aussi plus nombreux à participer à la PDSA, assurée toutefois à 88% par les médecins libéraux installés.
Des pistes d’améliorations
En revanche, seuls 27% des territoires sont couverts en nuit profonde (minuit-8h), plage horaire pendant laquelle la prise en charge est surtout assurée par l'aide médicale d'urgence (AMU), indique l’Ordre qui assure avoir pris en compte « les pistes d’améliorations déjà identifiées les années précédentes ».
Parmi lesquelles : des mesures financières incitatives, des moyens de transport dédiés pour les patients non-mobilisables ou encore une organisation spécifique de la prise en charge des résidents d’Ehpad.
Des mesures régulatrices comme « l'émergence des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et du Service d'Accès aux Soins (SAS) pourrait également contribuer progressivement à combler les déséquilibres territoriaux », a enfin conclu le CNOM.