Paris 2024 : polyclinique olympique, lits supplémentaires, hôpitaux référents... « Tout est prêt »

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Le système de santé est prêt pour les Jeux olympiques de 2024 et il n'y a plus que des "détails" à caler, ont assuré hier les ministres de la Santé et des Sports à l'issue d'un "comité de pilotage" qui réunissait une cinquantaine d'acteurs.

Paris 2024 : polyclinique olympique, lits supplémentaires, hôpitaux référents... « Tout est prêt »

© Paris 2024

"C'est la première fois qu'étaient réunis tous les acteurs du champ sanitaire" dans ce cadre, a déclaré le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux, à la sortie de cette réunion d'une heure trente au ministère.

Cela "a permis de faire le point" sur un dispositif, qui "dans ses fondamentaux, est prêt", même s'il "reste à caler" des détails. Les participants ont vérifié "qu'on n’a pas d’angle mort qu’on aurait pu oublier. Et il n’y en a pas", a assuré le ministre.

D'une manière générale, et en se basant notamment sur les enseignements des Jeux olympiques de Londres en 2012, les autorités s'attendent à une activité supérieure de "3 à 4%" à la normale pour un été en Ile-de-France, la région qui concentrera la majeure partie des épreuves olympiques (du 26 juillet au 11 août pour les Olympiques et du 28 août au 8 septembre pour les Paralympiques).

Dans les hôpitaux de la région, 750 lits supplémentaires seront ouverts par rapport à un été habituel, dans la vingtaine d'établissements particulièrement mobilisés pour l'évènement.

L’ARS Ile-de-France s’attend à 10% supplémentaire par rapport à un été normal

Selon les chiffres de l’ARS d'Ile-de-France, cela représente une offre de 10% supplémentaire par rapport à un été normal pour ces établissements, les autres établissements de la région se contentant de maintenir une offre normale pour la saison.

Le village olympique accueillera une polyclinique temporaire pour les athlètes et les membres des délégations, installée dans les locaux d'une école d'ostéopathie à Saint-Denis.

Trois des établissements de l'AP-HP (Pompidou, Bichat, Avicenne) seront hôpitaux de référence pour respectivement les officiels des délégations olympiques, les sportifs et les médias.

Les SAMU franciliens doivent eux maintenir une offre à 100% de leurs capacités tout l'été et "jusqu'à 120%" pendant les JO proprement dit, "sur les départements concernés par les épreuves", selon l'ARS.

"Depuis le mois de février ou mars maximum, le dispositif hospitalier est complet" : les plannings sont faits et le ministère s'attèle aujourd'hui "à travailler avec les réseaux de soignants de ville, libéraux, pour permettre la mobilité, l’accessibilité" de ces soignants, a indiqué Frédéric Valletoux.

Frédéric Valletoux : « On est vraiment à faire du travail de dentelle »

Il a donné l'exemple d'une infirmière qui "rend visite tous les jours à une personne âgée habitant à proximité des sites de compétition", à l'intérieur des périmètres de sécurité, et qui devra pouvoir assurer la continuité des soins. "On discute aussi avec les pharmacies qui sont proches de chacun des sites pour regarder les horaires d’ouverture", a-t-il dit.

"On est vraiment à faire du travail de dentelle", a-t-il résumé.

Le 10 avril, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, la directrice adjointe de l'ARS d'Ile-de-France Sophie Martinon avait indiqué que parmi les points d'inquiétude encore en suspens figurait la capacité des soignants à se déplacer dans une région ou l'offre de transport sera souvent perturbée.

Les syndicats hospitaliers veulent 2 000 € pour tous

"On a beaucoup de mal à estimer quel sera le degré de congestion de la région", avait-elle dit.

"Les choses sont en train d'être totalement posées et permettront par des jeux de badges, d'anticipation et d'inscriptions de pouvoir fluidifier l'accessibilité des professionnels de santé", a assuré Frédéric Valletoux, en s'appuyant sur des propos de la préfecture de la police de Paris.

Mais à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les syndicats jugent eux que "l'été sera chaud".

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/jo-de-paris-sante-sexuelle-200-000-preservatifs-seront-distribues-au-village-olympique-il

Dans un communiqué, l'intersyndicale CGT-FO-UNSA-CFTC a déploré mardi que les directions "poussent les agents" à "de nouveaux sacrifices sur leurs congés annuels", récompensés seulement par des primes distribuées selon eux de manière injuste, et ce dans un secteur frappé par des pénuries de soignants et déjà en tension chaque été. Ils réclament "2 000 euros pour tous" et menacent de manifester le 14 mai.

Avec AFP

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